TES MAINS

Voici octobre, ces douces journées et aussi son lot de mauvais temps qui arrive. Tu es assis sur ton fauteuil, tu regarde par la fenêtre, scrutant chaque mouvement de voisins, de va-et-vient de voiture. Il faut dire que depuis 10 ans c' est ta seule préoccupation. Attendre, et attendre encore et encore.Attendre, que l' on te lève du lit, attendre que l' on te lave, te fasse manger, et attendre encore que l' on revienne pour te coucher. Des journées interminables. Quand je repense pourtant à cet homme vif et travailleur que tu as été, je me demande comment tu trouves la séreinité et le calme de rester là à attendre. Tu t' assoupis quelques instants, je suis à tes cotés dés que je le peux. En te réveillant, tu me prends la main. Nous restons un long moment, comme cela tes mains enfermées dans les miennes. Je les regarde, et je ne vois plus qu' un parcours de veines de rides, de doigts recroquevillés par l' arthrose.......ellles sont froides et il me semble qu' elles sont devenues fragiles et pourtant....elles ont accompli tant et tant de tâches.....je me souviens encore quand je t' aider à tourner la meule pour que tu puisses aiguiser tes couteaux pour faucher l'herbe pour tes vaches. et plein d' autres travaux de la ferme auxquels j' aimais participer rien que pour être avec toi mon papi.......pourtant te souviens tu de notre première rencontre? Des étincelles avaient jaillies entre nous dés le premier instant. Tu m' avais traité de Viking parce que je venais du Nord, j' avais pris ça comme une insulte, j' étais partie véxée, humiliée....On en rit maintenant , car évidemment tu t' es vite excusé et moi je t' ai trés vite pardonné.

Tu t'endors de nouveau.....j' enlève tes mains des miennes;;;;tu sembles partir loin, ton souffle est imperceptible et court, j' ai peur à chaque fois que tu ne te réveilles pas.....tu es si paisible, si calme, aprés une vie si tumultueuse